22 mai 2023 – D973 (Entrée de Dôle) / Pouilly sur Soane

Aujourd’hui je pars seul, sans mon véhicule assistance ! Il est bloqué au camping, la barrière ne s’ouvrant qu’à 7h00. Je me perds un peu dans Dole, mais finis par trouver la sortie. Lionel me rejoint vers le 6e kilomètre. Je m’engage sur une 2 fois 2 voies limitée à 90 km/h ; donc, pas d’interdiction pour moi. C’est l’heure de pointe ! Au bout de quelques kilomètres, la voie se rétrécie pour ne devenir qu’une voie à double sens. Et là ça se complique ! De grandes lignes droites, pas de bas-côtés, et un ballet incessant de voitures, mais surtout de poids lourds. À la pause-café, je fais le point sur le tracé. La commune étape, initialement prévue, ne peut pas me recevoir, c’est donc la ville de Seurre qui sera chargé de m’accueillir au Camping de la plage. Seulement voilà, ça me raccourcie considérablement l’étape ! Une rallonge de 6 km s’impose. Je vais donc, au lieu de sortir direction Seurre, continuer sur la D673 sur 3 kilomètres, puis revenir sur mes pas. C’est une portion rectiligne, réputée très dangereuse. Au bout de ces 3 premiers kilomètres, pause-repas. Reprise vers 15h30. J’entame le retour. France 3 est là. Quelques prises de vues, puis ils partent plus loin m’attendre. C’est à ce moment-là, qu’un chauffeur de camion perd le contrôle de son semi-remorque. Il arrive à toute vitesse dans mon dos, traverse la voie. J’entends des crissements de pneus. Je tourne la tête, et vois le camion zigzaguer, la cabine se mettre en travers et me foncer dessus. Je me jette dans le fossé. La cabine percute ma béquille droite, et la sectionne net ; il ne me reste plus que la poignée dans la main. Le véhicule finit en contre-bas dans le champ. Je me relève, sonné par le choc. Il ne me reste plus que la poignée de ma béquille, encore accroché à mon avant-bras. À ce moment-là, la seule chose qui me préoccupe, c’est comment finir mon étape avec une moitié de béquille ; l’autre morceau ayant été projeté à des dizaines de mètres dans les herbes (on ne le retrouvera pas). France 3 est là pour un reportage, mais étant donné les circonstances, le sujet prend une autre tournure. La Journaliste m’interroge sur ce qui vient de se passer (au moment du choc ils étaient postés beaucoup plus loin à m’attendre pour des prises de vue). Moi, la seule chose qui m’importe, c’est continuer coute que coute l’Aventure. Pas une minute à perdre, je récupère mes béquilles de marche, pas du tout adaptées à la course, et termine mon étape, avec 44,066 kilomètres au compteur. Ensuite ; direction Mâcon, à une heure et demie de route, où un atelier de prothèse est mis à notre disposition pour réparer la béquille cassée. Lionel, mon chauffeur, qui par chance est aussi mon Prothésiste, s’affaire à la tâche. Retour au camping et extinction des feux vers minuit et demi. Les béquilles sont opérationnelles, the Show must go on !!!

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Commentaires

Un commentaire

  1. Mon dieu quelle horreur et fort heureusement ta bonne étoile t’a préservé avec ton instinct , d’un choc terrible. 🥰🥰

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